Dimanche 4 août 2014; ouverture d'une seconde entrée plus en altitude
2018; les explos continuent au gouffre Nébélé,notamment en plongée à l'aval de la galerie de l'éclipse, à la perte Eliot, au HA50, ...
Nébélé
Connu depuis longtemps, exploré
en 1972 ou 73 et peut-être même avant, ce gouffre n'avait pas de
nom : un comble ! Il fut numéroté CA270, mais bon Dieu, avec un
courant d'air pareil...
Il fallut désober, pister les courants d'air. Découragements,
espoirs, selon l'humeur du gouffre qui excellait dans l'art d'inverser son souffle,
voire de l'arrêter. Patience, ténacité après les
descentes de puits sans suite, puits qu'il fallait se résoudre à
traverser pour aller voir la fissure en face, et recevoir le vent en pleine
figure. Mais il en fallait plus pour décourager Yves, Willy et Christian
: désob à nouveau.
Méandre (étroit, bien sûr) : Le CA270 entre dans les objectifs
du camp d'été 1993, avec d'autres trous à revoir, parmi
lesquels le GA56. Deux équipes donc, une sur les hauteurs pour le GA,
une dans la vallée pour le CA. Subrepticement, les désobeurs de
choc se sont glissés dans l'équipe de la vallée : Dédé,
le marteleur fou ; Philippe, le bricoleur fou ; Thierry C, maigre comme un clou
(mais il désobe aussi !). Quant-aux deux autres, Michel, le topographe,
et Thierry M, le plongeur, leurs spécialités n'étant point
requises, ils iront sur les hauteurs chercher le GA56 et en revenir (si possible)
dans le brouillard à couper au couteau.
Chaque soir, vers 21 heures, les deux équipes se retrouvent pour l'apéro
et le repas rituels. Premier jour, deuxième jour, troisième jour
: tiens, l'équipe d'en bas n'est pas là pour l'apéro ?
Ha ! Repas : toujours pas d'équipe d'en bas. Minuit : rien ! De deux
choses l'une : ou il est arrivé un "problème", ou ils
font de la première. Voiture : direction le CA270. 1 heure du matin :
on cause dans le puits d'entrée. C'est Thierry qui remonte. Il faut attendre
qu'il ait passé le rétrécissement de -2m pour pouvoir lui
parler, à cause du vent qui empêche les sons de descendre dans
le puits.
- Alors ?? Problème, ou du gros ?
- Du gros !!!
Thierry ne nous aura même pas fait le coup de la fausse déception.
Nous reviendrons dans l'après-midi (il est 2 heures du matin). Il va
sans dire que le GA56 fût abandonné et déséquipé
dès le jour levé (si ! Presque...).
Quelques mois plus tard, devisant autour
de la table du propriétaire, nous discutons de l'attribution d'un nom.
Le nom de la fontaine surgissant à quelques dizaines de mètres,
la fontaine Nébélé, fut retenu. La fontaine entrait ainsi
dans l'histoire spéléologique du massif des Arbailles.
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