Le Gouffre de Combe Nègre

Situation : Commune de Nespouls(19)

X=? - Y=? - Z=306m (coordonnées projection Lambert III)

Carte IGN 1/25000 è de BRIVE-LA-GAILLARDE (feuille 2135 Ouest)

Cavité située en propriété privée

Historique :

Le gouffre de Combe Nègre (appelé alors Aven de la Rampe) a été topographié par F. Flaury, P. Marchet et P. Muet en avril 1979. La topographie fait apparaître une cavité constituée d'un puits unique d'une dizaine de mètres obstrué par un colmatage de blocs et de cailloux.

Ce gouffre est depuis tombé dans l'oubli du fait du colmatage total de la base du puits, et de l'absence d'indice laissant entrevoir une continuation.

Un jour de février 1996, lors de la traditionnelle soirée annuelle de Scrabble du Spéléo Club de Tulle (rien à voir avec la spéléo à priori !), et en l'absence de participants, Thierry MARCHAND présente le report sur calque des galeries amont post siphon de L'Évent des Jonquilles, qui est appliqué sur la carte au 1/25000 è de Philippe GOUYGOU ..., et où sont déjà reportées toutes les entrées connues sur ce secteur du causse de Martel.

Ce report topo fait apparaître la proximité entre ces galeries post-siphon et le gouffre de la Rampe, redonnant ainsi tout son intérêt à cette cavité, malgré le colmatage total du fond.

Une visite est donc réalisée en mars 1996 afin de revoir cette cavité, connue des anciens, à la recherche d'une suite inaperçue à l'époque, mais force est de constater que cette cavité est belle et bien colmatée. Néanmoins, peut être pour tromper la frustration d'être bloqué avant même d'avoir tenté quoi que ce soit, l'équipe s'active à déplacer quelques blocs. Un timide courant d'air filtrant de l'éboulis la décide à revenir avec quelques moyens matériels supplémentaires ...

Suite à une visite au propriétaire du terrain, le gouffre est rebaptisé Combe Nègre, celui-ci étant affirmatif sur cette toponymie des lieux.

De l'entrée au grand puits

 

Au printemps 1996, sous l'impulsion des spéléos du club de Chauffour-sur-Vell, débute une longue série de séances de désobstruction pour déblayer le fond de l'unique puits.

A l'aide d'une chèvre, de seaux et de cordes, avec le recours aux éclateurs de roche pour fractionner les plus gros blocs, des tonnes de graviers, de pierres et de blocs sont évacués du puits, sur une épaisseur d'environ 6 mètres .

Courant de l'été 1996, la base du puits est enfin atteinte à la cote -15 mètres.

Le fond est constitué de roche calcaire massive et les seules continuations possibles se trouvent latéralement dans les deux fissures larges de dix centimètres et hautes de deux mètres que l'on aperçoit depuis déjà quelques séances de désobstruction sans s'imaginer que la suite pourrait être là.

En 1997, à force de désobstruction du coté jugé être l'aval, le méandre long de cinq mètres est forcés et un deuxième puits de 5 mètres environ est descendu.

La suite n'est malheureusement pas plus large, seule la partie verticale, en forme de puits en sablier, étant de dimension confortable au point de justifier un équipement.

 

 

Débute alors une très longue série de séances de désobstruction, où l'on n'avance à chaque fois que de 50 centimètres, et qui génère beaucoup de déblais qu'il devient de plus en plus difficile à stocker à la base du puits de 5 mètres.

Le bout du tunnel n'est entrevu qu'après une douzaine de mètres d'un tel travail.

 

Le 25 octobre 1998, après désobstruction de ce long méandre, nous débouchons enfin, par un ressaut de 4 mètres, dans une galerie longue de 10 mètres et relativement spacieuse par rapport à ce qui précède.

Aucune suite évidente n'est repérée d'emblée, le sol étant occupé par une petite fissure où l'eau s'infiltre sans que l'on puisse même dire dans quelle direction.

Après une recherche plus poussée, un vide d'un mètre de profondeur et quelques dizaines de centimètres de large, est repéré quelque part sous la fissure.

Les premiers travaux sont immédiatement attaqués, et ont consisté en de longues heures de terrassements aux éclateurs de roche. Un puits de 20 à 30 mètres est enfin repéré en lançant quelques cailloux.

 

 

Le puits de 35 mètres est descendu le week-end suivant, après quelques travaux de purge de blocs instables au sommet, qu'il s'avérera nécessaire de compléter lors des descentes suivantes.

Le changement de couche géologique pour passer du calcaire sublithographique au calcaire oolithique, avec toutes les perspectives d'agrandissement que cela induit, se fait dix à quinze mètres plus bas.

 

Mais malgré cela, au fond seul un petit méandre d'un dizaine de centimètres de large et quarante de haut constitue, hélas et encore, la perspective de continuation.

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Page mise à jour le  14/04/2003

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